HEUGEL : « Environ 24 heures de sport par semaine »

 NATATION   FRANCE   SAINT-LOUIS                                                           L'UNION DU SPORT EXCLUSIF

 

Jeudi 15 mai 2014

 

Sa passion, c'est la natation. « C'est mon domaine », affirme Florent Heugel. Le Ludovicien a de l'audace. Il s'entraîne dur chaque jour parce qu'il a un rêve, celui de nager contre les meilleurs nageurs du monde. Florent Heugel a les yeux rivés sur un événement, les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Dans une interview exclusive accordée à L'Union du Sport, Florent Heugel parle de ses succès, de ses ambitions et comment il compte faire pour atteindre le haut niveau.

SAINT-LOUIS (France), 15 mai 2014. - Le nageur Florent Heugel vise grand.    (Photo Morgane Sponem/ L'Union du Sport)

L'UNION DU SPORT  Tu es nageur chez les Dauphins de Saint-Louis. D’où vient cette passion pour la natation ?

 

Au début, mes parents voulaient que j’apprenne à nager. Au fur et à mesure des années, je suis resté dans l’eau.

 

Dans quelles disciplines te sens-tu le plus à l’aise ?

 

Ma spécialité, c’est le dos. C’est une spécialité que j’ai découvert il n'y a pas longtemps, il y a deux ans. Je n’arrive pas vraiment à expliquer pourquoi, mais c’est là où je me sens le mieux.  


Est-ce un avantage d’avoir une grande taille ? Penses-tu que la taille influence beaucoup le résultat ?


Alors oui, c'est un avantage. De nos jours, les meilleurs nageurs sont tous grands. Plus on est grand, plus nos bras vont être grands et donc on va pouvoir tirer plus d'eau.


Tu as participé aux derniers championnats de France Elite à Chartres et remporté deux médailles de Bronze chez les 17/18 ans. Étais-tu surpris de te voir terminer deux fois sur le podium ?


Oui et non. Pour la première médaille, c'était sur le 50 m papillon. Celle-là oui, j'étais surpris. Ce n'est pas du tout ma course, ni ma spécialité. C'est bien, ça me fera encore une autre spécialité que je vais pouvoir explorer et développer pour plus de podiums. Et le 50 m dos, c'est ma course. C'est vraiment là où je voulais performer, faire un résultat. Peut-être qu'une meilleure place aurait été meilleure, mais je vais déjà me contenter d'une troisième place.


La fédération a récemment lancé le projet « objectif Tokyo », stage auquel tu as participé à Mulhouse. Quel est le but de ce projet et comment s'est-il déroulé pour toi ?


Le projet « objectif Tokyo », c'est de former des nageurs qui ont entre 16 et 19 ans. Le but, c'est d'emmener ce groupe là aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. En ce moment, les jeunes ont du mal à devenir performants et donc la fédération met en place ce collectif pour l'accès au haut niveau. Pendant cette semaine, on a eu pas mal de stages avec des diététiciens et des coachs sportifs, pour nous montrer ce qu'est le haut niveau et qu'est-ce qu'il faut faire pour y arriver.


Quelle relation as-tu avec ton coach ?


Mon coach, c'est la personne que je vois le plus après mes parents. Je peux tout lui dire et il peut tout me dire. Je ne dirais pas de lui que c'est un deuxième père, mais c'est vraiment une personne en qui j'ai confiance.


As-tu une idole ?


Dans le domaine sportif, j'admire beaucoup Usain Bolt. C'est quelqu'un qui ne se prend pas forcément la tête et qui arrive encore derrière à performer, alors que beaucoup d'athlètes s'entraînent dur tous les jours et n'arrivent pas à faire ce qu'il fait. J'aime beaucoup la mentalité jamaïcaine, ils sont cool et détendus.


Tu travailles dur et tu t'entraînes plusieurs fois par jour. Comment se déroule une journée type pour toi ?

 

Je me réveille à 5 h 15. Ensuite, je me prépare, je prépare mes affaires de cours et d'entraînement. A 6 h, je plonge dans l'eau. J'ai entraînement de 6 h à 7 h 30, voir 7 h 40. Dès que je sors de l'eau, je me change le plus vite possible pour essayer d'être à l'heure au lycée. En général, mes cours se terminent à 17 h 40. Après les cours, je vais directement à l'entraînement et j'ai entraînement de 18 h à 20 h. J'ai encore deux séances de musculation par semaine, le mardi et vendredi après-midi.


Qu'est-ce qui est le plus important pour toi : l'école ou le sport ?


Les deux sont importants, même si j'ai un peu négligé l'école ces derniers temps. Bien travailler pour l'école, c'est quelque chose d'indispensable de nos jours si après le sport, on veut se reconvertir, avoir un métier, ou juste même pour la culture générale. Après, le sport c'est ce qu'il y a d'un peu plus important pour moi, même si ça reste au même niveau que l'éducation. Le sport, c'est un cadre de vie, il faut être rigoureux dans ce qu'on fait. Le sport met en place un cadre de vie saint, c'est-à-dire que je ne me couche pas tard, je me lève tôt.


Qu'est ce qu'il se passe dans ta tête lors des minutes qui précèdent une course ?


Avant une course, je fais le vide. D'abord, je vais voir mon entraîneur pour faire une dernière mise au point. Je me concentre sur ma course, je pense à ce que je vais faire dans l'eau, comment je vais partir, comment je vais revenir sur la fin de course. Je pense vraiment à tous ces détails. Ensuite, il reste plus qu'à être derrière le plot et partir.

Florent Heugel en plein action.    (Photo Facebook de Florent Heugel)

Quelles sont tes ambitions pour le futur ?

 

En fin d'année scolaire, je vais passer le BAC. Je vais l'avoir, maintenant il faut juste le valider. L'année prochaine, je vais mettre un accent en plus sur la natation. Je vais passer le BPJEPS de natation, pour pouvoir entraîner plus tard. La natation, c'est mon domaine, c'est ce que j'aime faire, donc je vais rester dans le sport. A côté, je vais rajouter plus d'entraînements et plus de temps aux entraînements. Peut-être pas pour nager plus, mais pour prendre le temps de bien faire les choses. L'année à venir va être une année de natation.


Reçois-tu le soutient de ta famille et de tes amis dans tes projets ?

 

Ma famille me soutient énormément, mes amis aussi. Quand il y a des périodes de coups durs, ils sont toujours là. Ils sont tous derrière moi et ils m'encouragent dans ce que je fais. Ce sont vraiment des personnes sur lesquelles je peux compter, parce que ce n'est pas toujours facile. Je fais à peu près 24 h de sport par semaine, des fois c'est bien, des fois c'est dur pour le moral. Il faut vraiment qu'ils soient là, sinon je n'en serais pas arrivé là, où j'en suis aujourd'hui.

 

                                                                                                                                           MICHAEL GHERARDI

 

Pour plus d'informations et pour suivre les résultats de Florent Heugel, rendez-vous sur la page Facebook des Dauphins de Saint-Louis ou sur la page officielle de son club : http://www.dauphins-saint-louis.com/web/

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Commentaires: 1
  • #1

    hiba (mardi, 10 novembre 2015 08:33)

    Merci